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Une énième intervention américaine et/ou onusienne ne résoudra pas notre problématique d’ordre structurel étatique

Limitless Post

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(14 octobre 2022)

L’écrivain américain James Weldon Johnson dans le journal The Nation a décrit, avec des preuves irréfutables, en 1921 que : « l’intervention des États-Unis dans la République haïtienne n’a été inspirée que par des intérêts financiers particuliers ; c’est pour permettre à quelques Américains de disposer à leur guide du trésor haïtien et de satisfaire leur instinct de domination que l’occupation militaire d’Haïti a été faite et qu’elle est maintenue. Tout le reste est mensonge…»

Le médecin-député Raymond Cadèche, représentant la ville des Gonaïves, croyait que l’occupation américaine de 1915 fut un protectorat imposé par le président Woodrow Wilson au peuple haytien. Sans ambages, il dénonça les conséquences néfastes de cette occupation : «…Mais je ne crois pas non plus que ce soit une chose honorable de sacrifier, contraint ou non, la dignité de sa patrie. De la sacrifier pour assurer quoi ? L’ordre dans la honte ; la prospérité dans les chaînes dorées ? La prospérité, nous l’aurons, peut-être.

Les chaînes, nous les aurons, sûrement ». Et en 2022, on y trouve des blancomanes ou des blancophiles (19), des minables et des traitres sollicitant de « l’Assemblée des Nations Malveillantes » (Dr Jean Fils-Aimé, 2022) « le déploiement immédiat d’une force spécialisée armée en Hayti pour stopper la crise humanitaire causée, entre autres, par l’insécurité des gangs et de leurs commanditaires » or la crise humanitaire en Hayti remonte au séïsme dévastateur et meurtrier du 12 janvier 2010.

Malgré les 11 milliards de dollars collectés, la reconstruction d’Hayti n’a jamais eu lieu. S’ajoute à ça des crises politiques interminables, de l’insécurité alimentaire depuis 2009, le deuxième séïsme de 2017 qui a ravagé le grand Sud, etc., Hayti, la mère-patrie , végète dans une pleine crise humanitaire. Et la solution idéale et durable pour les États-Unis, la France, le Canada, les Nations-Unies et l’OEA face à cette crise humanitaire commanditée et planifiée par ces mêmes griffons-colonisateurs et occupants qui dirigent Hayti depuis l’Initiative d’Ottawa à travers le Core Group, serait une intervention armée.

Nous prennent-ils toutes et tous pour des canards sauvages ? Et le diplomate américain Daniel Foote, apparemment un défenseur d’Hayti, dans sa lettre de démission à l’administration démocrate de Joe Biden et dans des tweet, divulgue exactement ce qui allait arriver si Washington refuse de laisser aux Haytiens le soin de choisir leur propre destin. « Les failles [de la politique américaine en Haïti] remontent déjà à l’époque où j’étais dans le pays, entre 2011 et 2012.

C’est que nous n’avons jamais vraiment écouté le peuple haïtien, quand nous voulions résoudre des crises. J’ai vu que nous avons fait la même chose dans la crise actuelle. Mais les Haïtiens sont clairs : ce n’est pas ce qu’ils veulent. Ils veulent choisir leur propre destin ». Et lorsque le tweet du Secrétaire d’État Américain Brian Nichols, un « token Black » nous a imposés le neurochirurgien Ariel Henry comme Premier Ministre, Daniel Foote a confirmé que : « Mais l’ambassade en Haïti ne prend pas de décisions.

C’est le secrétaire d’Etat et les gens proches de lui qui le font. En général, on ne demande même pas l’opinion de l’ambassade. Je ne sais pas exactement si cela a changé au fil du temps, ni comment, mais je pense que depuis 2011, les USA ont travaillé de manière plus unie. Et on peut dire qu’ils ont soutenu le PHTK et ses deux présidents, et maintenant Ariel Henry ». Et M Foote a prédit comme un prophète ce qui allait arriver au pays avec M Henry au pouvoir : « Et si la Communauté Internationale continue d’imposer Ariel Henry et son gouvernement farfelu, la situation va s’empirer ».

Et nous sommes en pleine crise humanitaire et un pays qui « n’est ni administré ni dirigé » Monferrier Dorval, 2020) depuis avant l’assassinat du président Jovenel Moise. Et voilà que l’Assemblée des nations malveillantes telles les États-Unis, la France et le Canada, en violation flagrante de la Constitution haytienne dans son article 139 lequel stipule que : « Il (le Président de la République) négocie et signe tous traités, conventions et accords internationaux et les soumet à la ratification de l’assemblée nationale ».

M Ariel Henry n’a ni titre ni qualité pour faire une demande de déploiement militaires étrangers sur le sol sacré d’Hayti. Le problème est socio-économique, atteste l’ancien représentant de l’OEA en Hayti, Ricardo Seitenfus (2011). « Quand le taux de chômage atteint 80%, il est insupportable de déployer une mission de stabilisation.

Il n’y a rien à stabiliser et tout à bâtir ». Bandes de colonisateurs assassins, pilleurs racistes et sans gêne, en quête des richesses naturelles de notre pays, nous vous exhortons à voter contre cette demande du sénile Henry et de ses pairs qui ne sont que des traitres à la mémoire de nos ancêtres. La problématique est d’ordre structurel étatique et nous pourrons la résoudre si vous arrêtez de s’immiscer dans nos affaires internes.

Francisque Jean-Charles

14 octobre 2022

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