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11 juillet 2021.-
“Alors que des assassins étrangers composés de colombiens et d’haïtiano-américains ont, dans la nuit du 6 au 7 juillet 2021, fait irruption dans la residence privée du premier citoyen de la nation haïtienne et l’ont tué dans des circonstances demeurant jusqu’à présent troublantes – les citoyens, sous le choc, attendent encore les premiers éléments de l’enquête enclenchée par les autorités locales pour savoir qui a commandité la mort de Jovenel Moise.
Dans l’intervalle, soit deux (2) jours après l’attentat, selon un article de POLITICO réédité par Yahoo News, le puissant homme d’affaire considéré comme l’un des adversaires de taille du président assassiné, vient de lancer une campagne de lobbying aux Etats-Unis. Il n’en demeure pas moins qu’Haïti est un pays de grande impunité. Les gens se questionnent déjà sur l’aboutissement de l’enquête, considérant que depuis des lustres, les vrais bandits (les auteurs intellectuels ou commanditaires des crimes) baladent sans contrainte dans la rue et ont la voix au chapitre, tandis que, seuls des exécutants finissent en prison par coup de chance.“
La rédaction de Limitless Post tient à vous faire part In Texto de l’article publié en anglais par POLITICO, réédité par le journal Yahoo News, sous la plume de Théodoric Meyer.
Politico est un média politique américain basé à Washington, D.C. et fondé en 2007 par l’éditeur Robert Allbritton, Jim VandeHei et John F. Harris.
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Le chef de l’opposition haïtienne Pierre Reginald Boulos a engagé un lobbyiste dans le cadre d’un effort visant à renforcer le soutien à son parti politique et à encourager le président Joe Biden à soutenir un gouvernement haïtien intérimaire.
Art Estopinan, ancien chef de cabinet de l’ancienne représentante Ileana Ros-Lehtinen (R-Fla.), ancienne présidente de la commission des affaires étrangères de la Chambre, s’est enregistré jeudi en tant qu’agent étranger travaillant pour Boulos.
Boulos a embauché Estopinan lundi, a déclaré Estopinan, deux jours avant que le président haïtien, Jovenel Moïse, ne soit assassiné, déstabilisant davantage ce pays des Caraïbes appauvri, qui a fait face à des troubles politiques de plus en plus profonds ces derniers mois.
Boulos et son parti MTVAyiti avaient critiqué Moïse pour être resté président après le 7 février, ce qui, selon eux, était la fin de son mandat. Mais Boulos a déclaré que l’opposition n’avait joué aucun rôle dans son assassinat. « Nous condamnons fermement, très fermement le meurtre », a-t-il déclaré dans une interview. « C’est une période triste pour Haïti. C’est un jour sombre pour Haïti.
Boulos, un riche homme d’affaires, a déclaré qu’il avait engagé Estopian pour le représenter à Washington “pour me donner accès à l’administration américaine afin que je puisse promouvoir ma vision de la nouvelle Haïti”.
L’une des premières tâches d’Estopinan sera d’encourager l’administration Biden à soutenir ce que Boulos a décrit comme un accord nouvellement signé pour créer un gouvernement haïtien intérimaire dans lequel Joseph Lambert, le président du Sénat haïtien, servirait de président provisoire. Boulos a partagé une copie de l’accord signé avec POLITICO via WhatsApp.
L’accord soutient Ariel Henry en tant que Premier ministre sur Claude Joseph, l’actuel Premier ministre par intérim. Moïse a nommé Henry Premier ministre deux jours avant son assassinat, et lui et Joseph ont revendiqué le poste.
Boulos prévoit d’exhorter Biden et le secrétaire d’État Antony Blinken à soutenir le plan, qui, selon lui, retarderait les élections nationales prévues en septembre jusqu’à l’année prochaine, avec un nouveau président prenant ses fonctions le 7 février 2023.
Boulos lui-même a été considéré comme un candidat potentiel à la présidentielle. Mais il a mis en garde contre la tenue d’élections dans seulement deux mois.
“Ce sera un échec massif et conduira à plus d’instabilité”, a-t-il déclaré.
Estopinan prévoit de faire pression sur les législateurs, y compris les membres de la Commission des relations étrangères du Sénat, de la Commission des affaires étrangères de la Chambre et du House Haiti Caucus, ainsi que l’administration Biden. Mais il n’a pas encore commencé à faire du lobbying en raison du meurtre de Moïse, qu’il a comparé à l’assassinat du président John F. Kennedy en 1963.
« Il veut que je l’aide à Washington à promouvoir une vision de son parti politique, qui consiste à autonomiser les femmes, les agriculteurs, les jeunes et la diaspora haïtiano-américaine », a déclaré Estopinan.
Boulos prévoit également de faire pression sur l’administration Biden pour obtenir une aide à la vaccination contre le Covid et une aide financière au gouvernement haïtien.
Estopinan a déjà représenté Boulos.
Il a commencé à faire pression sur le Congrès au nom de Boulos sur les questions de droits de l’homme en 2019, mais s’est retiré en mai, selon les documents de divulgation du lobbying national. Il est maintenant enregistré pour faire du lobbying pour Boulos en vertu des exigences plus strictes de la loi sur l’enregistrement des agents étrangers, en vertu de laquelle les lobbyistes représentant des gouvernements étrangers et des partis politiques doivent s’enregistrer.
Estopinan fait désormais partie d’une équipe de conseillers travaillant pour Boulos aux États-Unis. Il comprend Novitas Communications, qui gère les relations publiques pour Boulos, et le consultant Joe Miklosi, qui dirige la collecte de fonds pour Boulos aux États-Unis, selon Krista Crouch, une vice-président chez Novitas. Miklosi, un ancien représentant de l’État du Colorado, a organisé le mois dernier une collecte de fonds pour Boulos à Miami que Boulos lui-même a titré.
Estopinan, un républicain, a une expérience du lobbying à l’étranger. Il a précédemment représenté les gouvernements du Qatar et de la République démocratique du Congo en tant qu’associé d’Avenue Strategies, la société de lobbying aujourd’hui disparue fondée par Corey Lewandowski et Barry Bennett après les élections de 2016.
Il cherche à embaucher un lobbyiste démocrate – peut-être un ancien assistant du représentant Gregory Meeks (D-N.Y.), président de la commission des affaires étrangères de la Chambre – pour aider à sensibiliser les démocrates, a-t-il déclaré.
Alors que Boulos a aidé à élire Moïse en 2016, il a eu plus tard ce qu’il a décrit comme « une grosse retombée avec lui » et est devenu l’un de ses principaux détracteurs.
Dix-neuf personnes, dont deux Américains, ont été arrêtées en lien avec l’assassinat de Moïse, mais on ne sait toujours pas qui était finalement derrière.
L’attachée de presse de la Maison Blanche, Jen Psaki, a confirmé vendredi que les États-Unis envoyaient de hauts responsables de l’application des lois du Département de la sécurité intérieure et du FBI pour aider le gouvernement haïtien à stabiliser la situation là-bas. Le New York Times a rapporté vendredi que les dirigeants haïtiens ont également demandé aux États-Unis d’envoyer des troupes pour protéger le principal aéroport, port et autres infrastructures critiques du pays.
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