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Pourquoi l’Amérique étoilée déteste-t-elle tant Hayti, la mère-patrie ?

Limitless Post

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(28 octobre 2022)

« C’était le 9 octobre 1779 que les soldats faisant partie du bataillon des chasseurs volontaires de Saint-Domingue (environ 800) ont combattu les anglais aux cotés des indépendantistes américains dans la bataille du siège de Savannah », écrivait à l’époque dans ses colonnes le Sun Sentinel.

Pourtant, au lendemain de la proclamation de notre Indépendance, Thomas Jefferson, président des Etats-Unis d’Amérique, témoigne sa reconnaissance en pactisant avec La France colonialiste vaincue qui optait pour l’isolement d’Hayti. En 1805, en effet, il décrète un embargo contre Haïti et déclare que : les États-Unis sont opposés à l’indépendance de l’île sous domination noire et « Je voudrais voir que l’autorité de la France soit rétablie à Saint-Domingue ».

Quelle ingratitude !

N’est-ce pas la victoire historique des Titans de 1804 à la Bataille de Vertières le 18 novembre 1803 qui a contraint Napoléon Bonaparte de liquider la Louisiane aux Américains pour 15 millions de dollars ? C’est d’ailleurs ce que Dick Moris, le conseiller politique de Bill Clinton et de Donald J. Trump, croit sans ambages lorsqu’il affirme que les États-Unis devraient être reconnaissant envers Hayti. Car ce sont les Haytiens qui ont permis l’extension de la superficie des États-Unis.

Malgré la non-reconnaissance de la première République noire indépendante du Nouveau-Monde, et malgré l’embargo criminel de Jefferson pour étouffer la mère-patrie, le père du Panafricaniste Alexandre Sabés Pétion, en 1812, envoya un contingent d’haytiens, 150 militaires à Chamette (New Orléans) pour aider les Américains dans leur 2e guerre de l’Indépendance contre les Anglais.

D’après l’historien Hans Schmidt, l’US Navy a envoyé des navires à Hayti 19 fois entre 1857 et 1913 pour « protéger les vies et les biens des américains » jusqu’à ce que les États-Unis sous le fallacieux prétexte d’application de la doctrine de Monroe occupent Hayti en 1915. Déjà, en décembre 1914, ils ont commis un « acte de piraterie » lorsque huit marines américains ont envahi la Banque de la République d’Hayti et emporté $500.000 en lingot d’or pour le Wall Street Bank à New York. Cette même banque exigeait en juillet 1915 au président américain Woodrow Wilson d’envahir et d’établir par un traité leur domination militaire, commerciale et financière. Pourquoi commettent-ils tant de torts à Hayti ?

Ajouter à tout cela, une intervention américaine sera réalisée contre Hayti sur la couverture des Nations-Unis en 1994 pour « restaurer, dit-on, la démocratie ». Et, en 2004, l’armée américaine est revenue à la charge, cette fois-ci pour exiler M Jean Bertrand Aristide réhabilité dix ans avant comme le père de la démocratie. Pourquoi cette haine, cette aversion, cette détestation pour une Hayti qui n’a jamais fait de mal à l’Amérique étoilée ? Frederick Douglas (1893), l’esclave américain devenu diplomate en Hayti, répond sans crainte d’être démenti que la haine virulente et viscérale à l’égard d’Hayti est basée sur le racisme systémique : « Haïti est noire et nous ne lui avons pas encore pardonné de l’être, ni pardonné au Très-Haut de l’avoir faite noire ».

C’est récemment encore que Amnesty International, dans son rapport annuel, dénonce le racisme américain envers les migrants haytiens en quête d’asile politique. Selon l’organisme américain des droits de l’homme, les migrants haytiens ont été « soumis à la torture à cause de leur race » puis déportés sans aucune forme de procès. « Le sale marché de Biden, regrette l’ancien envoyé américain Todd Benaman, citant le New York Times, a vendu la démocratie haytienne pour les expulsions des migrants ».

Feu le docteur Hubert De Ronceray ne se trompait pas en osant déclarer que la mère-patrie, Hayti « est bloqué à l’extérieur par un racisme à visage découvert ». En témoigne cette déclaration haineuse énoncée par le puissant président de la commission américaine des affaires étrangères, le sénateur Joe Biden en 1994, aujourd’hui, président des États-Unis : « Si Hayti s’engouffrait tranquillement dans les Caraïbes ou s’élevait à 300 pieds, cela n’aurait pas beaucoup d’importance en termes d’intérêt » ?

Le sénile Joe Biden avec des incapacités cognitives se joint donc au raciste Justin Trudeau, Premier Ministre du Canada, pour nous faire avaler une énième intervention étrangère à travers le « Global FragilityAct » dont Hayti est le premier partenaire choisi par le gouvernement américain comme étant « un État fragile » dans un cadre géopolitique pour « contrer l’influence chinoise et russe ».

Keith Mines, de l’Institut américain pour la paix, a vendu la mèche, affirmant qu’« Haïti représente la définition même de la fragilité », où un « vide stupéfiant de gouvernance prévaut. » Mais, aimables lectrices, lecteurs, mes chers congénères du dedans comme du dehors, les ayant-droits de ce grand pays, n’est-ce pas ce trio infernal de « l’Assemblée des Nations Malveillantes » à savoir les États-Unis, la France et le Canada, via le Core Group, qui sont les principaux auteurs de ce vide de gouvernance en nommant et en gardant en fonction le Premier Ministre apatride, illégal, illégitime et incapable de diriger le pays que le bon peuple haytien depuis plus de deux mois investisse les artères de presque toutes les villes du pays pour réclamer sa démission. Serais-je injuste d’insinuer voire avouer que Washington et Canada viennent de prouver indubitablement qu’ils sont des ennemis mortels d’Hayti ?

Otez donc vos sales mains de nos affaires nationales. La problématique d’Hayti est d’ordre structurel étatique. Il revient aux Haytiens seuls de résoudre les problèmes de leur pays ! On comprend désormais pourquoi l’empressement pour la démobilisation des Forces Armées d’Hayti en 1995, malgré qu’elles aient toujours été au service de votre cause. Mais qu’à cela ne tienne, avec un éveil de conscience, le bon peuple animé de l’idéal de ses ancêtres en 2022, bandes de fripouilles et d’assassins, vous trouverez de la résistance partout et en tout. Vous allez mordre de la poussière et on bossera vos fesses comme on l’avait fait à Vertières contre les esclavagistes français. À bon entendeur, salut !

Francisque JEAN-CHARLES

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