Très tôt dans la matinée du lundi 15 Mars 2021, une vive tension commençait à régner à Delmas et à Port-au-Prince. Des barricades de pneus enflammés étaient constatés dans plusieurs zones, notamment à Delmas 32 et sur la route menant à Nazon. Cela est dû à un mouvement de protestation des citoyens contre la tuerie des policiers au ‘Village de Dieu’ vendredi dernier.
Quelques heures plutard, des policiers se réclamant du groupe Fantom 509 étaient déjà dans les rues pour exprimer leur solidarité aux victimes de cette malheureuse et douloureuse opération policière. Ces derniers, majoritairement encagoulés, avec l’accompagnement de plusieurs citoyens, ont parcouru plusieurs zones à Delmas, à Pétionville avant de se rendre au Champ de Mars où ils allaient mettre un terme à leur mouvement. Arrivés à Delmas 64 et 95, des tirs nourris ont été entendus, les membres de Fantom 509 ont dû utiliser toutes les stratégies possibles pour traverser. Une fois arrivés à Pétionville, Ils ont parcouru plusieurs rues notamment la Rue Panaméricaine avant de prendre la direction de Port-au-Prince en passant par Canapévert. Se retrouvant devant les locaux des Nations Unies, ils ont tiré en l’air avant de se rendre devant le Commissariat de Canapévert tout en appellant par la suite les policiers dudit Commissariat à les accompaner dans la bataille pour le bien être des policiers.
Durant le parcours, certains de ces hommes encougalés se sont dit déterminés à se rendre au ‘Village de Dieu’ pour retrouver les corps de leurs frères d’armes. Un objectif visé qui reste dans le cadre d’un projet puisque les membres organisateurs de cette marche, arrivés au Champ de Mars, allaient démentir les informations selon lesquelles l’objectif fixé était de se rendre au ‘Village de Dieu’.
L’ancienne Coordonatrice de SPNH-17, Yanick Joseph, ayant pris la parole en cette occasion, a appelé les policiers à prendre des mesures qui s’imposent en vue de retrouver les corps de leurs frères d’armes. Elle en a profité également pour appeler ses collègues à la désobéissance civile. “Ce ne sont pas les policiers qui ont fourni des armes aux bandits mais plutôt des hommes politiques et ceux de la classe économique!” révèle l’ancienne Coordonnatrice de SPNH-17, lançant un appel à l’unité entre tous les secteurs en vue de trouver une solution à la crise à laquelle fait face le pays ces derniers temps.
Jean Claude Junior GEDEON
en collaboration avec Emmanuel Joseph
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