Limitless Post Haïti
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Le 24 février 2025.-
Par Wislin VITAL
Haïti d’aujourd’hui se trouve à un carrefour, non seulement dans son histoire, mais aussi dans son âme. Alors que les voix des opprimés se mêlent aux clameurs de la révolte, la lumière de l’espoir semble se dissiper dans les ténèbres de l’incompétence et de la division. Le conflit entre le Premier ministre Alix Didier Fils-Aimé et Normil Rameau, Directeur général de la Police nationale d’Haïti (PNH), n’est pas simplement une querelle de pouvoirs, mais l’expression d’un malaise profond, une rupture dans l’équilibre fragile d’une nation qui se cherche dans l’obscurité.
Le Dérèglement du Sens : Une Nation en Déliquescence
Le pays, qui se trouve à l’agonie sous les griffes des gangs armés, observe, impuissant, les tensions au sommet de l’État se muer en un combat de pouvoir stérile. Rameau, dans sa quête désespérée de restaurer l’ordre et de défendre l’intégrité de la PNH, semble se dresser contre un Premier ministre dont les priorités semblent d’autant plus floues que les routes du pays sont coupées, les échanges paralysés, et l’espoir étouffé. C’est un peu comme si la nation, au lieu d’agir pour sauver son âme, se livrait à des querelles de clochers dans une salle en ruine, sonnant comme un dernier cri de désespoir dans un écho lointain.
Les Fantômes du Passé : L’Inertie et les Mauvaises Décisions
Dans cette guerre sans fin, une vérité s’impose : les erreurs du passé sont les fantômes qui hantent le présent. Le Premier ministre Fils-Aimé semble reproduire sans conscience les écueils de ses prédécesseurs, rappelant à la nation les dérives d’un passé où le pouvoir, rongé par l’intérêt personnel, a systématiquement échoué à répondre aux aspirations profondes du peuple. La gestion de la crise actuelle rappelle amèrement les échecs d’un autre Premier ministre, Garry Conille, dont la politique de l’inaction n’a fait qu’aggraver la situation, comme un sol stérile qui ne donne rien de fructueux.
Les Gangs comme Symbole du Vide Existentiel
Les gangs armés, symboles d’une rupture avec toute forme de justice et de raison, incarnent cette même vacuité qui ronge les fondements de l’État. L’incompétence, l’impuissance et la division des dirigeants agissent comme des catalyseurs de ce mal. L’incapacité à répondre à la violence par la force de l’État, à restaurer la dignité humaine et à renouer avec la solidarité nationale constitue la véritable gangrène d’une Haïti défigurée. Le peuple, dans sa souffrance et sa résilience, attend des gestes d’humanité, des actes forts qui restaureront l’ordre et la dignité, mais ces attentes demeurent sans réponse.
Une Nation en Quête de Sens : L’Heure de la Réflexion et de la Rédemption
Ce silence, cet immobilisme, deviennent une agonie pour le peuple. Haïti, dont la souffrance est palpable dans chaque rue, dans chaque quartier, dans chaque famille, attend des actes de la part de ses dirigeants. La question qui se pose à nous tous, c’est de savoir si Haïti peut encore se redresser, ou si nous sombrerons dans une apathie collective qui écrasera définitivement la flamme de l’espoir.
Il est peut-être trop tard pour rattraper le passé, mais il n’est pas trop tard pour changer le futur.
Wislin VITAL, Journaliste et MC.
