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Pétion-Ville, le 10 aout 2022.-
L’ancien sénateur Onondieu Louis à travers une correspondance adressée au premier
ministre Ariel Henry, a exprimé ses préoccupations et ses inquiétudes sur l’éventuelle
fermeture du port de Port-de-Paix par le gouvernement. L’ancien questeur du
sénat en a profité pour lancer un ultimatum à toute personne qui, pour des
raisons inavouables et inavouées, aurait décidé de mettre de côté l’importance
de ce port dans le quotidien des Nord’Ouesiens, malgré son état lamentable.
Lisez In Texto, la lettre du président du parti politique Peyi’m Dabò- PEDA, Me Onondieu Louis.-
Port-de-Paix, le 10 Août 2022
Son Excellence Docteur Ariel HENRY
Premier Ministre de la République
En ses Bureaux.-
Excellence,
Le Parti PEYI M’DABÒ salue votre courage et votre engagement empreints de sacrifice à
vous mettre au service de la patrie en ces moments critiques de la vie nationale marquée par
une crise aiguë et chronique d’insécurité et d’instabilité. Sans flagornerie, vous aurez, en dépit
des faux pas, des maladresses inhérentes, d’ailleurs, à la nature humaine, mérité de la patrie au
point que l’histoire vous acquittera et vous reconnaîtra des circonstances atténuantes.
Aucun vrai patriote, Excellence, ne peut souhaiter l’échec des dirigeants de son pays, car quand
il en va ainsi, c’est toute la nation qui en pâtit. Pénétré de ce sens élevé de patriotisme à toute
épreuve, le Parti PEYI M’DABÒ, fidèle à sa dénomination, à ses principes, à ses convictions
et à ses aspirations, qui priorise les intérêts supérieurs du pays, vous adresse cette
correspondance dans le but de vous aider à mieux saisir la réalité du Nord-Ouest pour éviter
d’adopter des mesures aux conséquences économiques et financières désastreuses vis-à-vis de
sa population déjà abandonnée à elle-même.
S’il est compréhensif que l’introduction et la circulation illégales d’armes à feu et de minutions
sur le territoire national destinées à alimenter les gangs armés qui imposent leurs seules lois au
pays en défiant votre gouvernement jusqu’à le réduire à une véritable peau de chagrin ou à un
bon à rien ne sauraient vous laisser indifférent, la faute, Excellence, n’incombe pas cependant
à la vaillante population du Nord-Ouest que vous choisissez de punir, d’affamer et d’appauvrir
par la fermeture du port de Port-de-Paix.
La solution au problème des gangs armés et de
l’insécurité qui préoccupe à juste titre toutes les couches saines du pays ne réside pas dans la
coupure des services essentiels générateurs de fonds de survie à des catégories sociales et des
populations vulnérables. Adopter une telle mesure, c’est consacrer davantage la faiblesse de
l’État qui, peinant à assumer ses responsabilités, préfère déloger ses services publics plutôt que
de contrecarrer les bandits pour les mettre hors d’état de nuire.
Convaincu que vous comprendrez vite que sur ce dossier vous avez été très mal conseillé et
que sans orgueil vous vous ressaisirez pour rectifier le tir en renforçant les services de contrôle
de sécurité et de surveillance au niveau des aéroports, des ports et des frontières du pays, le
Parti PEYI M’DABÒ vous renouvelle, Excellence Monsieur le Premier ministre, l’assurance
de sa haute considération et vous prie de recevoir ses salutations patriotiques.
Me Onondieu LOUIS, Av-Lég .
Ancien Sénateur de la République pour le Département du Nord-Ouest
Président du Parti.
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