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La saga de Me Michelet Virgile : L’Ex-Commissaire du Gouvernement est-il victime d’une machination politique ou d’un Acte de Serviabilité ?

(15 juillet 2022)

Sans ambages, le citoyen Michelet Virgile dont la petite sœur est la fille de mon cousin Serge Charles est aussi le neveu de mon meilleur ami-frère Marc-Arthur Virgile évoluant en Floride des États-Unis. Comprenez mon biais amical et familial ; en ce sens, Me Virgile est mon protégé. Mais si mon pote est impliqué dans quoi que ce soit portant préjudice à la société et à l’État malgré son effondrement, qu’il soit puni par la justice avec la plus grande rigueur. Dans la vie, toute action, bonne ou mauvaise, génère ses conséquences. Le président de l’Amical des Juristes pense d’ailleurs que : « La défense sans Tribunal de Première Instance équivoque est celle que la loi évoque. La justice sans parti pris est celle qui n’a pas de prix ». Qu’est-ce que la société et le gouvernement reprochent à Me Michelet Virgile ? –

Certainement, il y a eu des grognes et d’incitations à la violence au sein de la population lorsque le Commissaire du gouvernement a.i. près le Tribunal de Première Instance de Port-de-Paix a exécuté la décision du juge Jean Marra Edouard ordonnant la libération de l’un des chefs de gangs, Jean Renald Dorsaint pour le nommer, qui avait assassiné un Officier de Police au Commissariat de Bassin-Bleu. Rien d’illégale au regard de l’article 80 du C.I.C., atteste toute une panoplie de juristes. Mais la société attendait à ce que Me Virgile, en sa qualité de protecteur et défenseur de la société, retient pour autres ce criminel notoire lequel, selon l’entrepreneur-journaliste, Pdg de la RG80, Daniel Loriston, aurait payé pour son élargissement.

Le malheur n’arrivant jamais seul, l’entrée au port de Port-de-Paix du navire Miss Lily avec à son bord une cargaison de munitions découvertes par les autorités douanières et constatées par un Juge de Paix ruinera la carrière de Me Michelet Virgile. Aux dires d’un journaliste de Le Nouvelliste, il a été démis de ses fonctions pour « fautes administratives graves » le vendredi 8 juillet 2022. Pourtant son avocat Me Dieunel Virgile persiste et signe que son client reproché à la DCPJ de blanchiment d’argent et de corruption au préjudice de l’Etat pour la construction d’un « château » (sic) n’a, jusqu’à jeudi 14 juillet, reçu de correspondance du ministère annonçant sa révocation ou sa mise en disponibilité. Cependant, la lettre de désignation du Substitut du Commissaire du Gouvernement Maitre Bertin Vital l’enjoignant d’assurer temporairement l’administration du Parquet du Tribunal de Première Instance de Port-de-Paix est belle et bien reçue.

Et, de fait, il est en charge du Parquet depuis le lundi 10 juillet du courant. Il est à se demander, est-ce le comportement puéril et jovial d’amabilité ou de serviabilité qui l’a poussé à « la libération de Jonas Georges et de Fritz Jean Relus, les deux personnes arrêtées dans le cadre de l’ affaire de saisie de 120 000 cartouches, trois armes de poing (deux pistolets 9 mm et un revolver cal 38), 30 chargeurs et 20 étuis de fusil Ak-47 lors d’opérations menées par la douane et le parquet de Port-de-Paix le 1er juillet 2022 ». D’autant plus qu’il a lui-même avoué que c’est sur l’ordre écrit du directeur adjoint des Affaires Judicaires Me Haubourg qu’il a libéré les présumés trafiquants d’armes et que ce dernier lui a ordonné de garder le passeport américain du propriétaire du bateau. Avait-il été monnayé pour cet acte odieux ? Me Virgile se trouvait justement au Ministère de la Justice et de la Sécurité Publique le vendredi 8 juillet pour interrogation.

Il est revenu dans son fief satisfait d’un travail bienfait parce que sa femme Johanne, en détresse, a avoué à l’émission « Causerie Matinale » radiodiffusée par la RG-80 que, que ses autorités hiérarchiques lui ont laissé croire que c’est « votre comportement et franchise qui traceront la route pour vous ».Des propos qui rendront confiant le naïf Ex-Commissaire a.i. incapable de comprendre l’hypocrisie et la félonie des politiciens véreux de la République de Port-au-Prince, lesquels pour être heureux n’hésitent jamais à perdre des misérables. Invité au Commissariat de Police du Nord-Ouest, à Port-de-Paix, par le DG Myrtil, le substitut du commissaire du gouvernement en fonction Me Virgile subira le sort fait à Toussaint Louverture par le nouveau Général Bunet. Il est illégalement et malicieusement retenu par la DCPJ du Nord-Ouest. La contestation de sa rétention par le Barreau des Avocats a été sauvagement réprimée par la police.

La presse locale rapporte que des avocats ont été malmenés, battus et blessés. Et, dans la soirée, le professeur à l’UEH a été transféré à la DCPJ, au bureau central localisé à Port-au-Prince où il a été trainé dans la boue et passée sous les fourches caudines de la PNH. Il sera fort tard dans l’après-midi interrogé en présence de ses avocats avant de voir la rétention transformée en arrestation. Il est placé en garde-à-vue depuis. Quelle tristesse ! Quelle humiliation ! La roche Tarpéienne avoisine, dit-on toujours, le Capitole. La DCPJ déjà lui reproche d’être un blanchisseur des avoirs et le soupçonne de corruption aux préjudices de l’État haytien. Pour plus d’un des juristes intervenus sur ce dossier, MM Yves Martial et Kelly Dubréus, pour ne citer qu’eux, cette arrestation est manifestement illégale.

A l’appui de leur analyse, ils évoquent les articles 380 et suivants du Code d’Instruction Criminelle qui tracent la procédure légale à suivre et appliquer contre de tels fonctionnaires en cas d’une infraction. L’article 380 du C.I.C., en effet, se lit : « Nul ne peut interroger ni poursuivre un magistrat hors de ses fonctions ou dans ses fonctions sans être désigné par la Cour de Cassation ». Si c’est le cas, il saute aux yeux que Me Virgile est victime d’une grossière machination politique visant la destruction d’une si belle carrière dans le pouvoir judiciaire. Tout est désormais hypothéqué. Le grief de blanchiment d’argent pour la construction d’un château à la Rue Pie X à Port-de-Paix tombera comme un château de cartes au cas d’une minutieuse enquête de ses accusateurs, peut-être induits inconsciemment en erreur.

Quant à la corruption à lui reprochée, il leur revient et ceci à leur charge de le prouver. Sinon, il faut croire que la liberté déjà en péril dans ce singulier Petit Pays, ce Pays tête en bas, dont parle le Dr Louis Joseph Janvier, est sérieusement menacée. Et, qui sera la prochaine victime expiatoire d’une telle machination politique, on allait dire mafieuse et machiavélique des politiciens inaptes de la capitale ?

Espérons malgré tout que l’enquête judiciaire relèvera qu’il n’est pas fautif et que le gouvernement de M Ariel Henry lui fera une excuse publique pour laver son honneur et son caractère devant la société: Une réparation monétaire et une promotion comme Commissaire du gouvernement de ce ressort. In contrario, si ces accusations pour plus d’un non-fondées se révéleraient avérées, qu’il soit banni, puni avec la plus grande rigueur parce qu’il n’a pas su saisir l’opportunité que la nature lui aurait offerte une deuxième fois.

Quelle stupidité !

Quel déshonneur !

Francisque Jean-Charles

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