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LIMITLESS POST HAÏTI
Le 21 février 2025.-
Par Wislin Vital
Haïti, un pays en proie à la violence gangstériste, à l’insécurité alimentaire et à une crise humanitaire sans précédent, semble être devenu le terrain d’une exploitation sournoise sous couvert de bienveillance. En 2025, l’ONU a lancé un appel aux dons d’une somme vertigineuse de 900 millions de dollars pour venir en aide à 3,9 millions d’Haïtiens, alors que plus de la moitié de la population vit dans une insécurité extrême. Cependant, une question persiste : où vont réellement ces fonds ?
En effet, chaque année, Haïti reçoit des millions de dollars sous forme d’aide humanitaire. Pourtant, les résultats sont toujours les mêmes : l’instabilité continue de croître, les gangs prennent de l’ampleur, et la population croupit dans la misère. Plutôt que de remédier aux causes profondes de cette tragédie, l’aide humanitaire semble se transformer en une machine à enrichir les institutions internationales et les puissances étrangères.
L’ONU, qui affiche sa prétention d’agir au nom de la paix et de la stabilité, est loin d’être un sauveur dans cette histoire. Avec des bilans d’aide humanitaire inachevés et un financement toujours sous-estimé, l’ONU ne semble offrir que des solutions temporaires, se contentant de maintenir le statu quo. Les millions de dollars versés ne sont-ils qu’une nouvelle manière de maintenir Haïti dans un état de dépendance perpétuelle, où les aides ne servent qu’à remplir les caisses des grandes institutions internationales ?
Les États-Unis, eux aussi, se présentent comme les bienfaiteurs d’un peuple en souffrance. Cependant, leur soutien reste plus symbolique que concret, agissant comme un vernis diplomatique tandis que le pays s’enfonce encore plus dans la crise. Chaque aide, chaque intervention se fait au prix de l’enrichissement de certains, tout en permettant la domination continue des puissances étrangères.
Ainsi, Haïti, malgré le flot de millions qui transitent pour son “soutien”, semble toujours être laissée à la dérive, un terrain de jeu pour les grandes puissances qui, plutôt que de résoudre la crise, en récoltent les bénéfices. Une nouvelle forme de colonialisme moderne où les étrangers profitent du malheur d’un peuple déjà affaibli.
Il est peut-être temps de se demander si l’aide humanitaire ne devient pas le pire des poisons. L’enrichissement au détriment des souffrances d’un peuple n’est-il pas la véritable source du mal d’Haïti aujourd’hui ?
Wislin Vital
Analyste Politique et Journaliste