LIMITLESS POST
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Le 20 septembre 2022.-
Cela fait longtemps qu’il m’est tombé sous les yeux l’ouvrage de Christopher Wagny au titre insolite : « Haïti n’existe pas.. ».
Mes études en sciences po ,à peine entamées alors, je ne pouvais pas comprendre l’auteur. J’assimilais même ses écrits à la science fiction. Avec le temps et un peu de recul j’ai fini par le comprendre. Haiti n’existe pas seulement, mais plus.
Cette disparition est la conséquence de luttes intestines récurrentes sur lesquelles , pour des raisons d’économie et d’espace, je ne vais pas épiloguer.
Aujourd’hui elles atteignent leur paroxysme, pour ne pas dire elles sont irréversibles. Le pays se meurt. JC Dorsinvil, dans « marche arrière » ,avait déjà tout prédit.
« En l’an 2050, y lit on, un îlot de fausses industries. Un héros de celluloïd : Ronald Reagan […] Ce qui nous resterait de forces vives dans le pays , à savoir le paysan, disparaîtra par la famine et la contraception […]»
De conclure,l’auteur martèle au journaliste qui l’a interrogé, à l’époque c’était en 1986, et je cite: « les dernières traces de l’histoire vont disparaître avec les gens de mon âge (entendons par là ceux de l’âge de Dorsinvil) et ceux du vôtre ( les gens de l’âge du journaliste âgé à l’époque d’à peu près 34 ans). L’eschatologie de notre feu historien se produit bien avant, savoir avant même 2050.
Le nombre de morts par inanition, aujourd’hui, ne se comptent plus dans l’arrière pays. Ce nombre ira croissant surtout avec le phénomène de vie chère inégalée de ces derniers jours. Ceux qui n’auront pas disparu par la faim le seront peut être, ce qu’à Dieu ne plaise, par d’autres apocalypses, y compris l’arrêt du cœur, le kidnapping.
Les tout derniers survivants, entendons par là les haïtiens complices et auteurs de l’autodestruction en question qui se prendront pour les derniers Morigans, se désillusionneront.
Ils seront qui « envoyés ad patres », entendons par là dans la patrie de leurs pères en Afrique pour ne jamais refouler le sol, qui emprisonnés et jugés par l’étranger qui viendra nous disputer les derniers vestiges de cette terre fétiche.
Des signes prémonitoires déjà existent là dessus avec une voix influente de l’OEA demandant soit de nous déloger et nous deporter vers l’Afrique ou d’industrialiser le pays.
Un sursaut collectif est, en pareille occurrence, notre seule planche de salut.