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Le 29 janvier 2022.-
Agissons sur le certain pour réduire l’effet du probable.
L’aléa sismique est une évidence en Haïti en général et le Nord-Ouest en particulier, dans un contexte de vulnérabilité chronique, le tremblement de terre est un danger imminent pour le grand Nord dans un futur proche le grand Nord devra affronter le Big-one.
En effet, l’historicité sismique relate que le 7 mai 1842 un terrible séisme M.8,1 à l’échelle de Richter détruisit toutes les grandes villes du côte Nord-d’ Haïti, il provoqua un tsunami et tua 50% de la population capoise, le 6 octobre 2018 un séisme de M.5,9 à l’échelle de Richter frappa le Nord-Ouest et l’Artibonite, l’épicentre de ce dernier a été localisé en pleine mer à l’ouest de l’Ile de la Tortue.
Les données collectées par le réseau plate-forme séisme Haïti révèlent que 685 petits séismes sont enregistrés du 1e janvier au 30 septembre 2020, la majorité de ces séismes ont été localisés dans le département du Nord-Ouest.
Les récentes publications du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD 2021) ont démontré qu’hormis les Failles septentrionale et Nord-Hispaniola il existe de nombreuses autres failles actives dans le Nord-Ouest. Les témoignages recueillis auprès de la mémoire collective sont des indicateurs qui justifient l’existence de l’aléa sismique.
Les informations précédentes sont indispensables mais non suffisantes pour une réduction drastique des conséquences d’un éventuel tremblement de terre.
Les dernières secousses M.4,40 ressenties dans le Nord-Ouest en date du dimanche 23 janvier 2022 et celles enregistrées dans la matinée du lundi 24, la situation de panique engendrée par les faibles secousses du jour a complètement paralysé la journée de classe, les établissements ont dû renvoyer soudainement les élèves.
Ceci constitue des indicateurs qui témoignent que la population n’est pas tout à fait prête à faire face à un désastre d’envergure.
Comprendre le risque, il faut l’accepter et vivre avec, comment apprécier à partir de son intensité un tremblement de terre qui peut causer des dégâts sur la vie et les biens, comprendre et maîtriser son environnement immédiat et rappeler les consignes dictées par les experts et les autorités établies sont l’essentiels d’une causerie entamée par la protection civile du Nord-Ouest et le bureau régional de la Croix Rouge Haïtienne dans certains établissements scolaires de la ville de Port-de-Paix dans l’objectif de contribuer au développement d’un bon réflexe chez les élèves en cas de secousses sismiques.
En outre, 872 élevés de l’Institution Notre Dame du Perpétuel Secours (Ecole des sœurs) et 920 de l’école Etienne Saintil ont déjà bénéficié cette activité, nous poursuivons avec d’autres institutions la semaine prochaine.
Le risque est certain, le désastre est probable, cultivons la sérénité et la solidarité pour renforcer la résilience locale et réduire les pertes liées aux catastrophes.
Rethone JOSÉ
28 janvier 2022
